3 jours trek dans la vallée des merveilles

L’été dernier j’avais envie d’aller explorer un peu le Mercantour, et crapahuter en montagne. J’ai donc préparé un itinéraire de 3 jours, en boucle, autour de la vallée des merveilles. Dans cet article, je vais vous donner les détails jours par jours, avec mon ressenti sur les étapes. Le temps indiqué comprend les nombreuses pauses photos, c’est pour cela que ça peut paraître gros pour peu de distance ! :)

Sommaire

Infos clés sur le trek

Refuge des Merveilles par le Pas de l’Arpette

C’est parti pour la première après-midi en montagne, je laisse ma voiture au parking du Pont du Countet, situé sur la commune de Belvédère, dans les Alpes Maritimes. Après avoir vérifié mon sac, me voilà sur les sentiers aux alentours de 14h. 

Jour 1 :

C’est donc maintenant que le trek commence réellement. Je prends la direction du col de l’Arpette et je commence doucement à grimper dans la forêt, en m’habituant au sac à dos de 15 kilos sur le dos, car j’ai emmené ma nourriture pour 3 jours en totale autonomie. Je fais des pauses régulières pour m’arrêter et observer le paysage, et faire quelques photos.

La montée est longue, le dénivelé se fait ressentir, mais ça m’échauffe pour les prochains jours. Je me sens bien, et heureuse d’être ici !

 

Après 1h30 de marche, je quitte la forêt et j’arrive au vallon d’Empuonrame, et c’est à ce moment là que je me rends compte que je suis bien en montagne! Le paysage est à couper le souffle, et je profite de ce faux plat pour photographier quelques bouquetins et marmottes.

 

Il me reste 300m de dénivelé positif avant d’atteindre le pas de l’Arpette, le col que je dois passer avant de descendre en direction du refuge des merveilles. Il est à plus de 2500m d’altitude, c’est la première fois que je marchais aussi haut en altitude !

Après avoir passé le col, j’aperçois les premiers lacs, et je commence à descendre tranquillement sur un sentier agréable.  Je sais que j’ai le temps alors pas de pression, du moment que j’arrive avant la tombée de la nuit pour trouver un spot où dormir. 

Et c’est après 4h30 de marche en comptant toutes les pauses que j’arrive enfin au niveau du Refuge des Merveilles. Il y a des dizaines de personnes en train de manger dehors, et j’en profite pour aller demander où est-ce que je peux poser ma tente pour passer la nuit.

 

En effet, dans la Vallée des Merveilles il est interdit de camper, il faut donc dormir à coté du refuge. Je trouve un coin sympa, plat et avec une jolie vue sur le lac long inférieur, et je suis contente de poser mon sac et de relâcher la pression du premier jour. Je commence à monter ma tente et à organiser le premier bivouac.

Il est 20h, je commence à manger le premier repas lyophilisé que j’ai emmené, et je profite du coucher de soleil. C’est un moment indescriptible : aucun bruit, et le spectacle de la nature.

 

Je suis fatiguée, alors je ne tarde pas à me coucher et à me mettre dans mon duvet, car il commence à faire frais. La journée, il fait facilement 20 degrés, mais la nuit on est proche de 0. La différence de température a tendance a vite fatiguer.

Lac du basto, par le Mont Bego

Cette première nuit s’est bien passée, je n’ai pas dormi toute la nuit mais dans l’ensemble c’était sympa. J’ai mis mon réveil vers 5h30 pour profiter du lever de soleil, mais je me suis rendormie jusqu’a 7H30 (oupsss) et je me suis réveillée naturellement par le soleil qui chauffait la tente.

Jour 2 :

J’ai vraiment pris le temps de me lever, de déjeuner, et au final quelques heures après j’ai regretté d’avoir autant trainé et d’être partie qu’à 9h ! Ce n’est qu’à 10h que je pars réellement sur le sentier pour commencer la journée. J’ai passé un long moment à filtrer mon eau pour la journée, et à blaguer avec des personnes croisées près du refuge.

La météo est parfaite, grand soleil et aucun nuage, je décide donc de prendre la direction du Mont Bégo, pour avoir une vue en hauteur sur la Vallée des Merveilles. Je laisse le refuge derrière moi, et c’est parti pour l’aventure !

 

Il y’a 800 m de D+ pour arriver au sommet du Mont Bégo, sur 2,5kms. C’est donc une épreuve physique, et je la redoute pas mal ! Mais je prends mon temps pour monter, je vais à mon rythme, et j’apprécie très fortement la vue de folie sur tous les lacs.

Le temps change brusquement, des nuages noirs commencent à apparaitre, alors je me force à marcher un peu plus vite. C’est au bout de 2h00 que j’arrive en haut du Mont Bégo, un sommet qui culmine à 2872m d’altitude. 

 

Au sommet, j’oublie tous les efforts précédents, et je suis en admiration devant la vue. A vol d’oiseaux, je suis juste à côté de l’Italie. Je décide donc de pique niquer au sommet, très rapidement, avant de commencer la descente. Car le temps change, et il est déjà presque 14h. 

J’ai mal étudié le tracé, et en fait je me suis retrouvée à devoir redescendre avec des parties en désescalade de plusieurs mètres. Mon sac pèse 15 kilos, il y a des centaines de mètres de vide de chaque coté du sentier, alors je commence un peu à paniquer. L’orage approche, ce qui ne m’aide pas forcément.

 

Cette erreur d’analyse m’aura valu de belles frayeurs, mais après avoir fait quelques pauses, j’ai réussi à descendre en reprenant mes esprits. Cette partie est donc à éviter avec un gros sac de trek. 🥲

Après avoir fini cette descente, je retrouve enfin le GR52 et c’est à ce moment là que je décide de changer d’itinéraire et de ne pas pousser jusqu’aux lacs Noir et Vert. Je m’arrête donc au lac du Basto, pas loin d’une intersection avec plusieurs sentiers, pour y passer la nuit. Le lac est très joli, entouré de toutes ces roches.

Vers 17h je me pose, j’enlève mon sac et décide de prendre une petite douche improvisée, en faisant bouillir de l’eau dans ma casserole, pour me rincer au gant. A ce moment là, je suis épuisée, mais je retrouve vite le sourire. C’est un moment dont je me souviendrai toujours : apprécier une mini douche par 5 degrés, avec un vent glacial ! 

 

Le spot du soir est encore mieux que la veille, avec une vue sur le lac et les montagnes. Il y avait déjà l’enclos en pierres, ce qui m’a facilité la tâche pour poser la tente et ça m’a permis de me protéger légèrement du vent. Ni une ni deux, je me suis endormie très tôt, après avoir mangé.

Pont du Countet par le refuge de nice et la vallée de la gordolasque

Après une nuit bien ventée, je me suis levée à 7h et j’ai eu la chance de partager mon petit déjeuner avec 5 chamois, juste à quelques mètres de ma tente ! C’était un chouette moment, qui m’a donné de la force pour cette dernière journée. Après une petite heure, je remballe tout mon matériel, et reprends mon chemin.

Jour 3 :

La journée s’annonce plus cool pour le cardio, mais plus douloureuse pour les genoux, car je redescends une bonne partie de ce que j’ai grimpé ces 2 derniers jours.

Je commence à attaquer la seule montée du jour, en laissant le lac du Basto derrière moi. Vue de haut, il est encore plus beau. Mais il me reste encore plusieurs petits lacs à découvrir sur cette journée.

 

Après 1h de marche, je tombe sur un tout petit lac de montagne, avec encore quelques petits névés à franchir. J’en profite pour faire une petite pause, et je filtre de l’eau pour en avoir de la fraiche. Sur cette partie je croise pas mal de monde, c’est le retour à la civilisation, car je n’ai croisé que 2 personnes depuis mon départ.

J’arrive à 11h30 au niveau de la baisse du basto, à 2700m d’altitude. C’est ici que s’arrête la montée, et que la descente interminable commence ! L’endroit est magnifique, il surplombe les lacs, je vois tous les sommets qui m’entourent. Je me sens bien. Puis, la vue sur les lacs me motive encore plus à descendre pour aller me rafraîchir un peu !

Au bout d’1h15, j’arrive enfin aux lacs que je voyais depuis le col. Pour descendre la pente était raide, mais c’était appréciable de zigzaguer dans les pierriers. Une fois arrivée au premier lac, je retrouve du plat et profite du décors. L’eau est claire, cela donne envie de s’y baigner !

 

Puis, quelques centaines de mètres plus loin, un autre lac apparaît : le lac Niré et ses eaux sombres. La foule est présente, je croise pas mal de familles qui viennent profiter eux aussi de la fraicheur et du soleil en montagne.

J’arrive enfin au Refuge de Nice, et je me pose au bord du lac de la Fous pour prendre mon repas. Après une petite sieste de 20 min, je reprends mon sac et continue sur la dernière partie.

 

Il me reste 550m de dénivelé négatif avant de rejoindre ma voiture, c’est donc la moitié de la descente. Cette partie est beaucoup plus facile à descendre, et moins accidentée. 

Je vois enfin le bout lorsque j’arrive au niveau de la vallée de la Gordolasque. Et c’est après 2h de descente que je regagne ma voiture, fière d’avoir réussi ce trek de 3 jours ! Ca n’a pas été facile, mais lorsqu’on le termine, on se sent léger et rempli de bonheur. Je suis motivée à repartir de nouveau !

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